Podcast Black Market

Sur commande de ma bien-aimée Marge histoire de comprendre « pourquoi on nous inflige ça », voici le podcast de l’épisode le plus pénible de BSG.

Eh ben, on dirait que Ron s’en va à l’abattoir ! D’ailleurs, il reconnaît qu’il n’aime pas cet épisode. Et il précise bien que les acteurs, producteurs, scénaristes et tout le monde n’est en rien responsable de cette débandade. C’est sa faute, très grande faute et il l’admet. Il est responsable de la bouse. Ce sont ses décisions qui ont mené à ce résultat. Donc il va beaucoup se bâcher lui-même.

Arf. Donc déjà, il l’avoue. Si l’épisode commence par la fin, c’est qu’il était aux abois et qu’il ne savait pas comment démarrer le truc. Donc il a fait appel à un vieux truc qui fonctionne toujours pour mettre le public en haleine dès le début. C’est honnête, au moins.

(Hum… Mrs Ron passe l’aspirateur, ou quoi ?)

Ce qui est bien, c’est que cet épisode souligne certaines lacunes de la société reformée par la flotte des survivants. Pas de police, pas de structures économiques et sociales établies, pas d’organisation, et personne pour surveiller ce qui se passe vraiment dans les petits coins sombres…

Selon Ron, le plus gros souci de cet épisode, c’est qu’il part dans une histoire qui est trop conventionnelle. Ca ne fait pas BSG. Il estime que ce n’est pas bon quand le public sent la direction dans laquelle ça va partir. Et là, c’est le cas.

Ron fait allusion à Cassiopea (la petite copine de Starbuck, lol !) dans 78, qui était une prostituée et pour laquelle tous les jeunes garçons de l’époque avaient un faible… y compris lui !

Arf ! « Before the attack, Lee was a man. He had this relationship. »

C’est clair qu’avant cet épisode, il y avait de quoi se poser la question !

Ron trouve qu’ils ne sont pas allés assez loin, dans cet épisode. Mais il a quand même encore du mal à comprendre pourquoi la sauce ne prend pas. Pour lui, l’histoire n’est pas mauvaise, c’est la manière dont ils ont choisi de la raconter, qui n’est pas bonne. Ca manque de complexité, de surprise. En ce qui concerne l’intrigue de Lee, il trouve que ce n’est pas assez approfondi, qu’on ne fait qu’effleurer le truc et que ça aurait mérité d’être mieux raconté. Ca reste du teasing. Et ça ne mène jamais vraiment à quelque chose de concret, à une découverte satisfaisante sur le personnage. On reste le cul entre deux chaises. Je pense que ça a beaucoup desservi le personnage.

Le pire, c’est que Ron était très content du script, et tout. Au final, il était enragé après lui-même.

Sa scène préférée de l’épisode, c’est celle entre Tigh et Lee. Selon lui, ça, c’est du vrai BSG.

« What else is Ellen Tigh doing with commander Fisk ? I’m not sure it’s a picture I want in my mind ! »

Ron évoque cette scène coupée insupportable entre Dualla et Lee à la descente du raptor. Insupportable mais nécessaire, imho.

Et re-belote, lorsque Dualla vient lui demander des explications, Ron trouve que ce n’est pas assez, qu’on reste dans le superficiel, que finalement, ça n’avance pas à grand-chose.

Evidemment, Ron était ravi d’avoir Bill Duke dans BSG… Par contre, il trouve que son personnage est trop le big baddy. Le costard, le cigare, tout ça, il trouve ça too much et plus tellement BSGien. Ca déconnecte un peu trop de l’univers qu’on connaît.

Arf, ce grand con se marre de voir Roslin échouer dans sa scène avec Baltar. Il souligne l’ego démesuré du gars Gaius qui quand on le taquine un peu prend tout de suite la mouche au point d’un seul coup de vouloir rester vice-président à tout prix ! Et c’est ça qui fait de lui un danger. C’est son ego qui le pousse à refiler une tête nucléaire à des terroristes !!!

Pareil, il estime que la scène avec Zarek ne va pas assez loin. On se perd un peu dans qui fait quoi à qui et comment. Alors qu’il adore les confrontations Lee/Zarek instaurées depuis Bastille Day. D’autre part, il trouve que c’est bizarre que ce soit Zarek qui apprenne à Lee où se trouve le coeur du marché noir. En tant qu’enquêteur, Lee aurait dû le découvrir lui-même et le savoir depuis un bon moment. Donc ça ne tient pas debout. En revanche, il apprécie le fait que Zarek soit au courant de ce que Lee fait sur le Cloud Nine. Ca laisse entendre que Zarek surveille un peu tout et c’est pas désagréable.

Ah, le téléphone sonne…

Mmmh, Ron a longuement hésité à propos des enfants… Il trouve ça un peu facile et désespéré. Genre, il y a des enfants, c’est bon, il faut intervenir.

La scène où Lee va confronter Phelan lui paraît trop familière. Trop déjà vue. Donc sans Bill Duke, elle n’aurait eu aucun intérêt. Le seul truc sympa, c’est que Lee tire, et sans aucune excuse. Sonny Crockett ou Walker Texas Ranger aurait eu pour excuse le gars faisant mine d’attraper un flingue ou de se jeter sur lui, là, que dalle, Lee l’expédie les pieds outre juste comme ça, en plein milieu d’une phrase. Le public a toujours envie que le méchant se fasse descendre, mais il n’aime pas que ce soit gratos. « And that’s what makes the good guy good. »

Là, dans la situation présente, ça l’est. Pas de menace directe. Et le public est confronté avec sa soif de sang tout en étant un peu gêné que le good guy ait appuyé sur la gâchette aussi facilement.

J’aime le fait que Ron reconnaisse qu’entre une saison de treize épisodes et une saison de vingt épisodes, c’est super difficile de maintenir le même niveau de qualité. Je veux dire, on le sait tous. Mais l’entendre de la bouche du grand maître, je trouve que c’est une jolie preuve d’humilité.

Evidemment, à la fin de l’épisode, on est supposés être en pièces, le coeur déchiré, complètement emportés par la triste histoire du pauvre Lee… Ca aurait dû être un moment d’émotion, et ça ne l’est pas.

Apparemment, concernant la scène entre Lee et Adama, c’était quelque chose qui avait été réclamé depuis les hautes sphères… 😉

Lol ! Ron part en live grave sur les dernières secondes :

« So, there’s Black Market, there’s my sort of… digging through the guts of the show andaaah… to tell you all the reasons why it doesn’t work. So I hope you’re HAPPY NOW *sanglots* and you’re happy that you’ve BROKEN ME DOWN to this level ! Next week I can tell you that we have a great episode *rires*. Scar will be something that we’re all very proud of and very excited with… And I look FORWARD to go on that podcast commentary track with you. Thank you and goodnight. »