405 : That’s my dog

Bon, je crois qu’il va falloir quand même envisager de surmonter le blocage et de délivrer enfin mon commentaire de cet horrible épisode, sans hésitation le pire depuis le début de la série. Déjà, il faut dire que j’avais totalement zappé les cris d’orfraie de Marge (la goddess des TV Shows, tu vois, j’anticipe) quand elle m’avait apporté le coffret : « Le ciiiiinq, tu vas voiiiiir, grrrrgniiiii ! »

En gros.

Total zapped, donc. Donc en rentrant après une tewwible journée de taf à une heure moins le quart du mat’, je me suis dit qu’il n’y aurait rien de mieux avant d’aller me pieuter que me regarder un petit zode de SFU, tranquille, pensant le pire passé et vaguement endormie par les petits soucis de Claire, la lune de miel de Ruth et la lente récup’ de Nate.

Mais alors là, ma pauvre Sorcière, t’aurais mieux fait de te recasser la patte, sur ce coup !

Et c’est comme ça que Gin’ m’a croisée en totale perdition sur MSN à une heure et demie du mat’ en pleine crise d’angoisse, à moitié démente, après avoir tapé « j’arrête » sur mon blog.

(Oui, j’ai dû m’appeler Sarah Bernhardt, dans une vie antérieure… )

Bref… Le pire c’est que cet épisode commence de manière super anodine, avec tous les petits tracas de nos héros en parallèle. Pas de quoi DU TOUT voir venir le truc. Claire est dans sa phase auto-portraits, très jolis d’ailleurs, même si la prof les trouve « vides ».

Alors que Keith est en tournée et joue les gardes du corps auprès de Celeste, la soeur de Buffy qui se prend pour Britney Spears, David bosse ; d’ailleurs, le voilà parti récupérer un cadavre à la morgue. Oh, un pauvre gars en panne sur l’autoroute. N’écoutant que son bon coeur, David s’arrête et accepte de l’emmener jusqu’à la station-service la plus proche. D’autant qu’il est plutôt mimi, le ptit gars.

Brin de causette, tout ça, tranquille…

Tranquille, quoi.

Oh pis zut, il a pas de sous sur lui, alors David lui en prête.

Et puis d’un coup, il se prend une mandale et le gars lui ordonne de retirer autant de fric qu’il peut sur son compte en le menaçant avec un flingue. Et là, le cauchemar commence. Bon, on se dit qu’il va le faire, qu’il va lui filer les thunes et que le mec va se tirer. Point. C’est le début d’un terrifiant road-movie.

Et le pire, c’est que progressivement, l’épisode semble oublier les autres membres de la famille. Alors qu’à chaque seconde qui s’écoule, on est suspendu à ce qui se passe et on prie pour cinq minutes de répit, pour retrouver Nate et son deuil, Ruth et son mari un peu bizarre, Claire et ses copains pas nets, tout sauf ça, quoi. Ben non, on subit. Et on s’enfonce dans l’horreur.

Le pire, c’est que le tortionnaire, on sent bien qu’il est fou à lier, mais il a des flashs de lucidité et de bonhomie qui vous jettent un espoir fou à la gueule : oui, finalement, il n’est pas si méchant, il veut juste s’éclater un peu, il va relâcher David dans dix secondes.

Oui mais non. Alors quand il pète un câble et balance le cadavre par dessus bord, là, on commence à sérieusement s’inquiéter. Puis, quand il ligote David à l’arrière du fourgon (là où on met les morts, ptain !!!), l’angoisse devient insupportable. Sauf qu’il y a pire. David parvient à se libérer et tente une évasion. Nenni ! Alors qu’une bagnole de flics débarque, il se fait rattraper par le gus !

Ok, donc là, on regarde la pendule, on se dit que ce putain d’épisode va bientôt se finir, que David va rentrer, tout ça. Là, ça devient insupportable. Là, on regrette d’être là.

Sauf que dans cinq minutes, on va carrément regretter de s’être levé ce matin. Limite d’être né.

Monsieur le bourreau oblige David à fumer du crack avec lui. Et là c’est terrible parce qu’on rit.

On rit de voir le pauvre David complètement stone (parce que le David, quand il est stone, il est juste hilarant), mais en même temps, on est sur le point de pleurer, aussi. MAIS QUAND EST-CE QUE CA S’ARR??TE ???

Mais pourquoi ça s’arrêterait ? On n’est pas bien, là ? Justement, si, qu’il trouve, le nouveau pote de David. Et la balade continue, le voilà qui veut aller à la plage. Et soudain, il faut courir après un chien parce qu’il croit que c’est le sien. Menacé par le flingue, le pauvre David court après le chien, attrape le chien, et se prend une raclée parce que finalement, non, ce n’est pas le chien de monsieur. Qui pète un câble, démonte le David, lui colle son flingue dans le bec, l’arrose d’essence… Et là, on attend le « bang », ou le « floush » alors que David voit sa vie défiler devant ses yeux.

Et soudain, il ouvre les yeux et le taré est parti…

Mais on est tellement terrifiés qu’on s’attend presque à le voir revenir. Et même s’il ne revient pas, on est brisés…

Et on ne ressent même pas de soulagement lorsque David, errant en état de choc, tombe enfin sur une bagnole de flics.

Et encore, là, je ne relate que les faits. Mais la torture mentale infligée à David est au-delà de tout ce que je peux décrire ici.

Maintenant, deux bonnes semaines plus tard, je pense vraiment avoir vu le pire de SFU, ce soir-là. Je n’ai plus trop peur de revoir ce genre d’épisode. En fait, je pense que je le vivrais mieux. Et même si le dernier épisode de la saison 4 contient une scène épouvantable, ce n’est rien comparé à cet épisode. Un vrai cauchemar tout éveillé.

(C’est là que j’ai presque envie de ressortir ma capture d’écran fétiche de Hiro… I dit it !!! )