109 : Tigh me up, Tigh me down

BSG ou l’art de brouiller les pistes. Difficile de ne pas émettre force « gniiii » en revoyant cet épisode. Parce que finalement, la saison 3 appelle énormément d’éléments de la saison 1 et j’avoue que c’est assez scotchant de revoir entre autres l’arrivée de notre bonne amie Ellen Tigh. Ah ça, à l’époque, on pensait pas qu’elle deviendrait ce qu’elle devient.

Pour commencer, on observe les répercussions du fameux « Adama is a Cylon » made in Leoben… Brrrr…

C’est donc une petite période de crise entre nos deux chefs de la flotte. Roslin est plus mielleuse et hypocrite que jamais. Il y a franchement des moments où je déteste cette femme, même si je me dis que je n’aurais sans doute pas fait mieux qu’elle.

M’enfin tout de même. Oser soupçonner William « Hardcore Husker » Adama d’être un Cylon… Faut en avoir dans le falzar, dites donc !

Donc ça se jauge, ça se regarde de travers, et ça se fait des grands sourires par devant. Beurk.

Et moi de remarquer tout de même que le test de Bill n’a jamais été terminé… uh.

Un grand snif de nostalgie devant cette scène…

Même si finalement, j’ai presque pardonné à Dee d’être devenue… ce que vous savez. Mais nostalgie tout de même.

Nostalgie aussi devant un Apollo qui fait mouche à chaque fois qu’il monte dans un cockpit.

Bon, passons à quelque chose de plus gai. Cet épisode, c’est quand même un des rares à nous faire rire aux éclats. Franchement, les fou-rires dans cette série, c’est aussi rare que dent de poule. J’en compte un au début de la saison, entre Kara et Lee qui peignent le casque, ensuite le jet d’eau dans le prochain épisode, et puis aussi un autre mémorable le jour des élections entre Bill et Laura. A part ça, c’est un peu maigre. Mais dans cet épisode, c’est vraiment la rigolade. Mieux que ça, c’est la rigolade avec un fond d’inquiétude mine de rien. C’est encore mieux. On rit jaune, et limite vert.

Déja, une inoubliable baltardise… Notre douce Kara qui surprend le bon docteur en train de se frotter contre la table, avec son caleçon sur les chevilles. Je ne veux pas dire, mais c’est ce qu’on a tous envie de voir depuis un moment. Baltar qui se fout la honte devant les autres à cause de ses hallucinations. Que ce soit devant Kara, probablement la moins à même de capter ça, ça n’en est que meilleur.

Irrésistible.

Ellen, ensuite. Ah, Ellen. Comme d’un grand élan commun nous nous sommes tous empressés de te haïr dès les premiers instants.

Comme il ne faut pas se fier aux apparences, dans cette série…

Bon, c’est vrai qu’elle ne fait pas grand-chose pour se faire aimer, à part être détestablement drôle.

Si parfaitement garce, si vénéneusement perversive. Bill n’a pas tort quand il dit qu’elle réveille tous les mauvais instincts chez Saul.

Un Saul auquel on commence quand même à sérieusement s’attacher, à ce point de la série. Rétrospectivement, on le trouve presque en forme, cela dit.

Bon, vous attendez tous que j’évoque le dîner mémorable, non ? Ben oui, c’est quand même le GRAND moment de cet épisode. Sérieux, merci aux grands mages de BSG de nous avoir offert ce truc. Même au troisième visionnage, de bonheur je m’en suis offert un lavement de narines caféiné. C’est juste trop bonheur, cette séquence.

Pour commencer, Tigh qui glousse comme une pintade. Ca, c’est de l’inédit.

Lee qui lance des oeillades assasines à la présidente que s’il pouvait lui donner des coups de coudes et lui taper dans le dos, nul doute qu’il le ferait.

Get a room !

Dans la foulée, il manque de se faire violer la braguette par le pied de Madame Tigh et nous gratifie à cette occasion de la plus belle figure de puceau effarouché que j’aie jamais vu…

Faut dire qu’à cette époque-là, j’avais encore des doutes concernant la virginité de notre Apollo-les-gros-biscotos.

Honnêtement, pendant toute la scène, je pense que Jamie se mord les joues pour ne pas s’esclaffer. Ellen est trop irrésistible. Et plus que jamais lorsqu’elle lui violente le croupion. Moi, je crois que je ne survivrais pas à un tournage de ce genre.

Et plein d’autres petits détails archi-tordants, comme celui-ci que j’avais presque oublié.

Bref, énorme. Un grand moment de BSG. Et pendant tout ce temps, on ne peut pas s’empêcher de se dire qu’Ellen est peut-être un Cylon. C’est du grand art. On voudrait ne pas rire mais c’est impossible.

Sur le coup, je n’ai pas tellement aimé l’arrivée d’Ellen, la fouteuse de merde par excellence, celle qui s’amuse à monter tous les mecs les uns contre les autres. Mais avec le recul, j’estime que ce personnage est indispensable pour éclairer celui du colonel Tigh. A elle toute seule et sans même le vouloir, elle nous raconte tellement de choses sur lui. Quand elle lui fait croire qu’Adama tente de la séduire, Saul sait qu’elle ment. Sans même réfléchir, il le sait. C’est dire s’il la connaît. Et pourtant, il est tellement heureux de la retrouver, tellement fier de l’annoncer à la présidente. Sans Ellen, Tigh n’aurait pas pu prendre une telle ampleur par la suite, c’est certain.

Et puis fuck, encore une scène formidable…

Ellen : « You don’t want to frak with me, Bill, try to remember that. »

FA-BU-LEUX !