302 : Manchester (1)
Reprenons le cours de notre histoire. Dans le dernier épisode, le président assistait aux funérailles de sa secrétaire, faisait face à une crise en Haïti et annonçait sa sclérose en plaques au bon peuple amerloque alors que les éléments se déchaînaient sur sa pauvre tête. Et une journaliste lui demandait s’il comptait se représenter aux prochaines élections.
Bartlet : « Yeah. And I’m gonna win ! »
YIHAAAAAAAAA ! Enorme !
Hé hé !! La first lady est au générique !
Bon, ce double épisode se joue sur deux périodes différentes. D’un côté directement à la suite de la conférence de presse, de l’autre quatre semaines plus tard, alors que le président s’apprête à tenir un discours qui lancera sa campagne de réelection.
Le soir-même, ça s’annonce pour être l’hôtel du cul tourné dans la chambre présidentielle. Abbey est furieuse. Elle est contre un deuxième mandat, Jed a rompu leur accord. Ca va chier. Mais avec classe…
Bon, je m’étais promis d’aborder le cas Donna Moss. J’ai percuté d’un coup, en voyant Josh revenir à son bureau, trempé par la pluie, en hurlant : « DONNAAAAAA ! »
Et cette pauvre conne de courir derrière lui pour lui filer je ne sais quoi avant qu’il parte en réunion.
Non mais ça va, oui ???
Mettons les choses au point. J’aime bien Donna. A mon avis, elle joue les cruches, mais l’air de rien, avec Charlie, c’est le personnage qui a le plus de marge de progression dans cette série. Et une chose est sûre, c’est pas comme ça qu’elle va avancer, dans l’ombre du grand Joshua Lyman dont l’ego surdimensionné éclipse le pauvre insecte qu’elle est. Josh, c’est un amour, mais sans le vouloir, il la neutralise complètement ! Elle est tellement en adoration devant lui qu’elle reste bloquée dans son rôle de gentille secrétaire un peu concon et très docile même si elle n’arrête pas de lui balancer des vannes. Et pour aller un peu plus loin, jamais il ne se passera quoique ce soit entre eux tant qu’il y aura ce jeu de hiérarchie dont Josh use de manière pachydermique. Moralité, j’espère de tout coeur que Donna va l’envoyer paître, se tirer et grandir !
Parenthèse refermée.
Gruh ! Chuis en pétard, moi !
Revenons-en à nos jambes poilues…
Sont pas beaux, tous alignés devant le président ?
Haïti maintenant, où l’ambassade américaine abrite le président renversé. L’état-major est réuni pour mettre au point une intervention musclée visant à récupérer tout ce petit monde, à grands coups d’avions de chasse et tout ça… Et au terme du briefing, le truc mais totalement inattendu :
Tout le monde se lève et applaudit le président à tout rompre. Waouh. J’étais sur le cul. Très fort.
Et youpi, la Maison Blanche lance un nouveau sondage après avoir jeté le pavé dans la mare. Joey Lucas est de retour !
Cette fois, ils montrent que le président à une chance d’être réélu !
Quatre semaines plus tard, c’est tout le staff qui se rend dans le bled du président pour préparer le discours qui va lancer sa campagne. L’occasion de faire connaissance avec trois nouveaux personnages qui sont là pour bosser avec toute l’équipe et qui vont assurer tout le côté stratégie de la réélection. J’en reparlerai plus tard. Ca se passe pas tout seul, mais c’est aussi l’occasion de découvrir qu’il y a du rififi, notamment avec C.J. qui n’a pas l’air dans son assiette… Même au bar ou autour d’un billard, ça continue à bosser sec.
De retour quatre semaines plus tôt, on découvre en fait que poussée à bout par la presse, C.J. a lâché une bourde énorme lors d’un point presse. Elle a dit que concernant la crise en Haïti, le président était sûrement ravi de pouvoir se concentrer sur autre chose que le bordel qui entoure sa maladie… Youpi…
Gros silence de mort dans la salle de presse.
Et hurlements de colère dans les bureaux de l’aile ouest. Toby est furieux, C.J. flanque des coups de poing dans les murs, et Sam, dégoûté, balance à Leo que s’ils avaient été au courant plus tôt pour la maladie du président, ils auraient eu le temps de se préparer. Leo est à deux doigts de lui mettre sa main dans la figure. Parce qu’on ne peut pas dire que le président est soulagé d’envoyer des soldats risquer leur life comme ça. Ca se fait pas. Bref, y a ambiance…
Et pendant ce temps, l’inénarrable Oliver Babish continue ses entretiens avec le staff pour préparer leur défense.
(Oliver Platt est excellent !)
Là c’est au tour de Charlie… Qui demande combien ça peut lui coûter toute cette affaire de procès et de sclérose en plaques.
Si tout va bien, lui répond Babish, à peine une petite centaine de milliers de dollars…
Pauvre Charlie qui à la base avait juste postulé pour un petit boulot de livreur…
Je crois que c’est dans cet épisode que la crise en Haïti est réglée. Ou du moins que l’intervention des soldats américains permet d’évacuer l’ambassade et le président haïtien. La scène est impressionnante. On voit rien, on entend juste… Ca dure quoi, trente ou quarante secondes, mais fiou…
Ca fait tout bizarre de voir le président dans son bled…
En tous cas, ça pue bien. Y a beaucoup de ressentiments de tous les côtés… Va falloir resserrer les rangs et vite. La suite au prochain épisode.
"Moralité, j’espère de tout coeur que Donna va l’envoyer paître, se tirer et grandir !"
Ben oui mais d’un aut’côté, alors que la plupart des personnages sont tous des surdoués hyper-diplômés, de Stanford, Yale, Schmurtz etc… Donna n’est rien de tout ça.
C’est une "simple" secrétaire, et bien qu’elle soit particulièrement intelligente et travailleuse (elle en montrera encore plus bientôt), c’est difficile de sortir de ce rapport supérieur / inférieur…
Et puis ne me dis pas que tu milites pour les relations sexuelles patron / subordonnée, No Zob in Job, c’est bien connu pourtant. Tu nous as fait part ci-dessous de ton goût pour les jolies filles (comme je te comprends…) mais au bureau !!! Là ça serait vraiment de la perversion…
Boaf, chez moi y a pas de règles… du moment que tout le monde est content… et puis on ne peut pas nier qu’il y a une énorme tension entre les deux, surtout depuis le début de la saison 2. Moi ça commence à me foutre mal à l’aise. Rien à cirer que le boss saute sa secrétaire, ma foi… C’est juste que là on sent un truc pas sain. Il est un peu tyrannique, le Josh, dans le travail, même s’il l’adore, sa Donnatella. Enfin bref, je sais pas. Mais j’en viens à espérer qu’elle puisse lui prouver qu’elle n’a pas besoin de lui « qui l’a sortie du ruisseau » comme elle le dit dans le 304, ptain, ta gueule Donna, et tape-toi le républicain, qu’on rigole un peu !!! Faut avouer quand même qu’entre eux le rapport supérieur/inférieur est vachement prononcé. Je veux dire, moi ça me choque de la voir débarquer dans sa chambre d’hôtel pour lui dire : « Josh, va prendre ta douche, rase-toi, je te sors une cravate du tiroir, et en attendant, je fais ton lit et je ramasse tes chaussettes sales ! ». Gnéééé ??? Faut absolument qu’elle sorte de ce cercle vicieux de la pauvre petite provinciale sortie de sa merde par le grand, l’immense Josh Lyman qui en devient à la fois père, frère et amant, dans l’histoire. Brrr… Finalement une bête histoire de cul, ce serait bien plus simple !
Cela dit, tu ne peux pas nier que Donna prend un certian plaisir à "materner" Josh…
Il est peut-être très intelligent, mais ça sent tout de même le vieux garçon, incapable de se faire cuire des oeufs sur le plat. Alors c’est vrai que forcément, il ne sait pas très bien s’il a besoin d’une amante ou d’une maman. Faut le comprendre…
Et puis qu’est-ce que tu fais de ta chouchoute Joey Lucas. Elle aussi, elle plait bien à Josh.
Oui, mais là, j’ai l’impression que depuis que cette conne lui a dit que Donna l’aimait bien, ça a un peu refroidit la chose, même si j’aime bien le fait qu’il soit son interlocuteur privilégié à la Maison Blanche. Quant à Donna, elle est typiquement dans un schéma maso. « Aaaah, j’aime tellement que tu me domines, ô mon maître, laisse-moi refaire le noeud de ta cravate et essuyer tes chaussures ! » Elle est bien trop intelligente pour rester longtemps là-dedans. Enfin j’espère. Si ça se trouve je me plante du tout au tout, mais bon. J’extrapole… Je précise que je ne connais pas l’issue de leur relation, j’ai vu que dans les caps de la saison 7, ils étaient très présents, mais rien de plus.