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404-405-406 (La trilogie des Augments)

Je suis FU-RI-EU-SE !!

Je savais que Brent Spiner jouait dans la saison 4. J’attendais ça avec vachement d’impatience. C’est un super acteur, un des piliers de TNG… Et là… Argh !!! Je comprends pas ! Tout y est ! L’idée est très bonne, l’acteur, on le sait tous, il est formidable, le parallèle est excellent entre Arik Soong et son descendant Noonien (z’ont vraiment une tare dans cette famille). Mais nom de Zeus, la sauce prend pas, quoi ! Pourquoi ? Tout simplement parce qu’on sent trop que les créateurs mettent toutes leurs billes dans la venue des anciens ! Parce qu’ils comptent beaucoup trop là-dessus pour sauver la série. Et procéder comme ça c’est le meilleur moyen de renier trois ans de boulot et d’avouer sa défaite. Moralité, y en a que pour Brent Spiner… que j’adore, vraiment, vraiment, vraiment… mais c’est pas pour lui que je regarde cette série, c’est pour l’équipage de NX01.

L’intrigue aurait pu être très bonne, mais il manque un truc en plus. Les personnages n’inspirent aucune sympathie. Soong oui, un peu, parce qu’il est plutôt marrant et bonhomme outre ses accès de savant fou. Et il a des répliques qui font vachement mouche. Et il est troublant parce que des moments, on ne sait plus trop s’il a raison ou tort.

En fait, ce type, donc, est en taule, pour avoir voulu modifier des embryons humains et en faire des hommes qui valaient trois milliards, des super-humains, des « augments » comme ils appellent ça. Et ce génie passe son temps à gratter des projets dans le vide, dans sa cellule, pour s’occuper.
Seulement plusieurs années après ses expériences, ses « enfants », les humains modifiés, donc, reviennent pour tenter de trouver leur place… par la force de préférence. Donc Jonathan va chercher Soong en taule pour qu’il l’aide à retrouver ces sales gosses qui menacent de rompre le fragile équilibre entre les Klingons et la Terre.

Et là, déjà, on se paume… On les poursuit, on les rattrape, Soong s’évade, pan pan, boum, slash… Et pendant trois épisodes, ils vont tenter de nous émouvoir avec ces « enfants ». Mais d’une part, les acteurs sont insipides au possible, et d’autre part, les personnages sont creux. Leurs intéractions sont mauvaises. La seule chose qui est émouvante dans ce gros pâté bien gras, c’est Soong qui croit tellement en son projet, qui voudrait tellement les protéger alors que c’est dès le début voué à l’échec. Ses créations sont ratées. Et c’est là que c’est intéressant quand on a vu TNG, en particulier les épisodes avec Data et son evil-brother Lore. Je suppose que Night dirait que « hinhin c’est trop une resucée de TNG », mais en fait non. C’est comme une sorte de malédiction. Je suis un génie, je voudrais apporter un plus à l’humanité, et je rate mon coup, et je finis par faire des choses horribles qui me dévorent de culpabilité. Arik avec ses humains génétiquement améliorés qui finalement se retournent contre lui. Noonien avec ses androïdes dont un finira même par le tuer… sans compter qu’après il s’en va s’allier aux Borgs… Et l’autre point commun entre les deux, c’est leur tendresse pour leurs « enfants ». Qui les pousse à aller plus loin qu’ils ne l’auraient voulu. Et le plus excellent, c’est Arik qui retourne dans sa cellule à la fin et qui commence à envisager un nouveau projet d’intelligence artificielle. La boucle est bouclée !

Tout ça pour dire que de ce point de vue là, c’est très riche. Mais c’est trop long. Trois épisodes pour ça, non, quoi ! Et en fond, on a Archer et ses copains qui cavalent derrière. Et ça rame, et ça rame et ça rame… Et on a qu’une envie, qu’ils nous descendent ces sales jeunes qui valaient trois milliards… Merci Jonathan de faire un trou gros comme une tête de baudet dans le buffet du plus con des petits cons à la fin. Franchement… franchement, c’était une délivrance.

J’avais même pas envie de faire des caps ni rien, mais bon, tout de même. Je fais un effort…

Ce que j’ai aimé aussi chez Soong, c’est que c’est un remarquable manipulateur. Quand il le veut. On sent que c’est pas une qualité dont il se sert juste comme ça, mais ce qui est formidable, c’est qu’il l’exerce quand même par petites touches, pour désorienter, piquer, quoi. Comme quand il reconnaît Malcolm et l’enfonce en lui disant qu’il n’avait pas droit à la reconnaissance qu’il méritait, par rapport aux autres. Ou comme quand il parle à Jonathan de son père qui est mort quand il avait douze ans d’une maladie que sa technologie aurait sans doute permis de guérir. Bref, un grand marionettiste.

Bon, dans la série Paulette et Trip reviennent de vacances… Paulette semble avoir envie de causer avec Trip… Elle vient, s’asseoit à côté de lui sous un prétexte bidon (chose qu’elle ne fait jamais, trop contente d’habitude de pouvoir le regarder de haut, ptain, surtout sur la passerelle, quoi), lui d’un ton extrêmement détaché lui demande comment était la lune de miel… « Hein, quoi ? » qu’elle dit Paulette.

Ben oui, c’est que Paulette elle est rentrée de Vulcain quinze jours après Trip… Et là, vlan, elle se lève plus vite que l’éclair car Jonathan vient d’arriver. Bon… Ambiance polaire entre les deux, en tous cas…

Ptit pincement de plaisir quand on voit enfin NX01 ressortir du spacedock. Z’ont l’air tellement contents de repartir les loulous !

A part ça, ben voilà ma Paulette intégrée à Starfleet ! Commander, sivouplé ! Alors pour fêter ça, Jonathan lui offre un petit cadeau…

(Petite parenthèse pour dire que je trouve que Jolene a vraiment une mine terrible au début de cette saison. Elle est tellement maigre qu’on dirait qu’elle va tomber par terre… Franchement, elle qui avait un si joli ovale de visage, là, elle a pris dix ans… Ca me rappelle Claudia Black au début de la saison 4 de Farscape… J’essaye toujours de prendre des caps où elle est toute jolie… ben là… )

Bon bref, en cherchant les loustics, T’Pol et huit autres membres de l’équipage se font enlever pour être vendus sur un marché d’esclaves. Eh ben c’est même pas aussi drôle que ça aurait pu l’être !!

Juste encore une fois le cinoche de Soong… Il a vraiment l’air de tout capter à la vitesse de la lumière, ce type. Provoc’ à mille à l’heure…

Sentant Trip légèrement à cran, il lui sort :

« Probably blaming me for what happened to your vulcan… friend. »

Avec cette gueule-là.

Tout étant naturellement dans les « … ».

Et comme ce brave Soong a dû juger que ce n’était pas suffisant, ou du moins qu’il n’est pas du genre à laisser passer l’occasion de faire sonner la réplique, un peu plus tard, à propos des marchands d’esclaves :

Trip : « What kind of people are these ?? »
Soong :  » Not unlike your ancestors judging from your accent ! »

Et vlaaaan !

Imparable…

Ah un petit truc marrant aussi. Paulette qui met un superbe coup de pied dans les couilles de son tortionnaire. Ouh que ça fait mal !!

Je me souviens à l’époque de TNG, comme je crevais d’envie de voir la tête qu’il avait sans ses yeux jaunes et le reste. C’était l’époque où les DVD n’existaient pas encore…

Bon, Trip va quand même vaguement prendre des nouvelles de Paulette… qui en profite pour se dépêcher de lui dire que les Vulcains n’ont pas de lune de miel, qu’après la cérémonie elle est partie méditer dans la montagne… seule…

Et là, argh, j’ai juste envie de gifler Trip en le voyant se pencher légèrement vers elle pour lui dire : « That’s none of my business anyway. »

Grrrr !

Petite chose intéressante par la suite, on a l’occasion de rencontrer le Dr. Lucas de la correspondance de Phlox. Ca c’est sympa.

Et quand celui-ci traite Soong de « Son of a bitch », il répond : « Actually, Mother was a chemist. »

Bon, Jonathan remet Trip et T’Pol à bosser ensemble. Nul doute que les mots doux vont encore voler dans tous les sens… D’ailleurs c’est bien simple, le bonheur se lit sur leurs visages. C’est beau, l’amour…

C’est frustrant quand même. Y a des vrais morceaux de cruautés, terribles, le genre limite qu’on n’a jamais vu (du moins que moi je n’ai jamais vu) dans Star Trek (ils font quand même crever un mec à petit feu juste sous les yeux de ses collègues pour forcer Lucas à donner les code de la station), et c’est tellement mal fichu que voilà, quoi. Trop de choses en même temps, alors qu’on perd totalement de vue nos personnages qui font déco, quoi, Malcolm, Travis, Hoshi… C’est pas que je coure après eux, mais là, c’est pire que jamais. Phlox, c’est même limite.

Je suppose que comme Trip et T’Pol ont un dossier sur le feu, cela les sauve de la noyade, et encore sur trois épisodes, on les voit vraiment très peu, surtout Trip qui active une douzaine de fois le téléporteur et qui saute deux ou trois fois quand ça explose en ingéniérie… Limite j’ai levé un sourcil surpris quand on a nous a sorti enfin une scène qui dure un peu plus de dix secondes entre eux deux dans le dernier épisode.

Donc bon, on sent que T’Pol, ça la démange. Elle s’approche, se penche, le regarde avec des yeux suppliants, se recule… Et lui, parfait d’indifférence !

Puis elle finit par se lancer…

« How are your parents ? »

Pourquoi qu’elle demande ? Ben parce que Trip il parle pas beaucoup d’eux en ce moment, et à vrai dire, il ne parle beaucoup tout court, et en plus il ne vient plus dîner avec elle et le captain, bref, il la snobe, quoi.

Ca me rappelle quelque chose. Ah ouais tiens, y a pas si longtemps, c’était exactement ce que lui reprochait Trip. Je crois que je commence à comprendre ce que Jolene voulait dire quand elle disait qu’elle trouvait les personnages trop puérils.

Bon ben il nie pas, il dit juste que c’est un peu gênant, qu’elle est mariée, qu’il a besoin de s’y faire. Ben elle aussi elle a besoin de s’y faire, qu’elle répond.

Trip il a bien grandi quand même. Il lui dit que c’est bizarre mais qu’il est fier de ce qu’elle a fait, tout ça.

Pis après il rajoute que c’est peut-être mieux comme ça de toute façon…

Et là, Paulette, éperdue : « What do you mean ?? »

Trip : « Come on. It’s not like we would have made an ideal couple. A Vulcan and a Human… »

Mouais. *regarde sa montre*
Les enfants, ils vous reste exactement quinze épisodes pour vous décider et être heureux ensemble. Merci d’avance ! Quand on sait que quelques années plus tard un petit Spock va naître d’un Vulcain et d’une Terrienne. Tssss…

Bon au final, les créations de Soong rejoignent donc le néant. On notera le cirque magnifique de Jonathan qui se fait passer pour un Klingon. Et le petit clin d’oeil à TNG à la toute fin…

Enfin voilà, très déçue. Moi, j’ai pas aimé. Y avait du drama, mais j’ai trouvé qu’il n’était pas placé au bon endroit. L’idée était super mais mal exploitée. Ca aurait pu être génial. Moi j’ai trouvé ça médiocre et fourre-tout.

Heureusement, dans le prochain épisode, un attentat fait sauter l’ambassade terrienne sur Vulcain. Gniiiii !

Posted by on Mai 14, 2006 in Star Trek : Enterprise | 6 comments

6 Comments

  1. mééé heu 🙁

    J’ai encore rien dit (donc pas parlé de ressucé de tng), j’aurai pas les épisodes avant 1 ou 2 semaines, encore… (d’ici là je me refais Voyager)

  2. ben quoi je te prends de vitesse avant que tu le dises, c’est tout… et je te taquine, bêbête, va !

  3. Ceci dit dans Voyager y a un épisode qui m’a fait penser à SG-1 saison 9 (plus précisément à l’épisode dans lequel on greffe un souvenir de meurtre à Mitchell)… C’est perturbant comme les scénars sont parfois proches les uns des autres…

  4. > Ceci dit dans Voyager y a un épisode qui m’a fait penser à SG-1 saison 9 (plus précisément à l’épisode dans lequel on greffe un souvenir de meurtre à Mitchell)… C’est perturbant comme les scénars sont parfois proches les uns des autres…

    Si on pense comme ca on a vite fait de faire des rapprochements 😉
    Tout ce qui est abordé dans la SF a déjà été vu dans Star Trek quasiment… (Alien, saut, dimension, futur ou présent, etc…).

  5. Mais franchement, moi ça me perturbe pas du tout. Comme je le disais précédemment, tout est dans la manière avec laquelle le truc est abordé, par quels personnages. Sinon, évidemment qu’on finit par tourner en rond… L’intérêt c’est de voir par quels moyens ces thèmes réussissent à rester intéressants, le contexte, tout ça quoi. Dans Farscape par exemple, on est en plein dans les vortex. Forcément ça a un goût de déjà vu. Mais le contexte est tellement différent, le personnage principal vit ça de manière tellement inédite. Réussir à faire du neuf avec du vieux, je trouve ça très fort.

  6. Certe, mais ici justement le traitement est relativement similaire, alors forcément, ça choque un petit peu, surtout de voir un alors qu’on a (re)vu l’autre peu de temps après…

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